jeudi 24 juillet 2014
L' Amérique Latine depuis l’indépendance (19e siècle)
Civilisation : L' Amérique Latine depuis l’indépendance (19e siècle)
Ce n’est qu’au 19e siècle que les actuels pays d’Amérique latine obtiennent leur indépendance de la métropole.
Espagnol - Bac toutes séries
Civilisation : Amérique Latine
L’Amérique latine depuis l’indépendance (19e siècle)
- Ce n’est qu’au 19e siècle que les actuels pays d’Amérique latine obtiennent leur indépendance de la métropole. Les criollos profitent de l’invasion napoléonienne pour conquérir leur indépendance. Ils l’obtiennent tous entre 1816 (Argentine) et 1824 (Pérou), grâce aux faits des libertadores (libérateurs) devenues des figures historiques, San Martín et Simón Bolívar. Ceux-ci avaient pour projet l’instauration d’une Patria Continental, une confédération des peuples d’Amérique latine, mais cet idéal s’effrite face à l’hostilité des oligarchies et des caudillos locaux. De plus, les rivalités entre les Etats, les luttes intestines entre partis politiques et une succession de dictatures et de révolutions entraînent le sous-développement et la dépendance des pays à l’égard des puissance impériales occidentales.
- Les Etats-Unis interviennent de plus en plus et justifient leur action par la Doctrine Monroe énoncée en 1823. Ils soutiennent l’établissement de « républiques bananières » dans leur arrière-cour et multiplient leurs investissements (inversiones) pendant la 1ère guerre mondiale.
- Le 20e siècle est marqué par une ingérence croissante des Etats-Unis dans la politique intérieure des Etats, surtout pendant la guerre froide. Les Etats-Unis vont notamment soutenir les dictatures nées des coups d’Etats militaires qui ont renversé les gouvernements de gauche pourtant démocratiquement élus (au Chili,Allende est renversé par Pinochet).
- Les dictatures cèdent la place à des régimes démocratiques au cours des années 1980. Dans ces mêmes années, des politiques plus respectueuses de la diversité culturelle des peuples indigènes remplacent les politiques traditionnellement assimilationnistes.
- Ces progrès de la démocratie ne doivent cependant pas masquer les difficultés économiques persistantes et la relative fragilité des institutions politiques.
A la recherche d’une identité culturelle propre
- L’Amérique latine suit les modes européennes : le début du 19e siècle est néoclassique et romantique. En réaction, dans la seconde moitié du 19e siècle la doctrine positiviste d’Auguste Comte est très populaire chez la bourgeoisie non traditionnaliste, et se trouve à la base de plusieurs tentatives réformistes. Le modernisme fait son apparition dans les dernières années du 19e siècle, dans la prose du cubain José Martí et du nicaraguayen Rubén Darío (Azul, 1888).
- Le début du 20e siècle est marqué par une recherche identitaire de sociétés pour qui le métissage était jusqu’alors tabou et qui prenaient l’Europe pour modèle. Ce n’est que dans les années 1900 qu’elles surmontent leur complexe d’infériorité raciale et revendiquent la diversité culturelle comme une originalité enrichissante. L’apparition du mouvement littéraire du realismo americano est une manifestation de cette évolution.
- C’est le fruit d’une création propre, et non d’une copie des modèles européens. Il se caractérise par un soin de la forme, la présence de la nature, des personnages populaires et l’étude de problématiques sociales. Le conte y occupe une place privilégiée, dont les argentins Julio Cortázar et Jorge Luis Borges en sont des figures emblématiques. L’œuvre Cien años de soledad (1967) de Gabriel García Márquez est devenue un classique de la littérature hispanophone.
Enfin, un courant avant-gardiste (vanguardista), caractérisé par la liberté d’inspiration et des métaphores surprenantes, voit le jour dans les années 1930. Le chilien Pablo Neruda (Residencia en la tierra, 1933),Gabriela Mistral (Chili) ou encore Octavio Paz (Méxique)
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